ne veulent pas sérieusement apprendre d’elle. Toujours
est-il qu’il faut accorder aux Anglais que, dans
leurs manuels scientifiques pour les classes populaires,
ils ont fait un pas remarquable vers cet idéal :
c’est que ces manuels sont faits par des savants distingués
— des natures complètes et abondantes —
et non pas, comme chez nous, par les médiocrités
de la science.
Génialité de l’espèce humaine. — Si, d’après
l’observation de Schopenhauer, il y a de la génialité
dans le fait de se souvenir d’une façon coordonnée
et vivante de ce qui vous est arrivé, dans
l’aspiration à la connaissance de l’évolution historique
— qui fait ressortir toujours plus puissamment
les temps modernes sur les temps anciens et qui,
pour la promière fois a brisé les vieilles limites
entre la nature et l’esprit, l’homme et la bête, la
morale et la physique — on pourrait reconnaître
une aspiration à la génialité dans l’ensemble de
l’humanité. L’histoire imaginée complète serait de
la conscience cosmique.
Culte de la culture. — Aux grands esprits s’adjoint ce qu’il y a dans leur nature de hideusement trop humain — leurs aveuglements, leurs injustices, leur manque de mesure — pour que chez eux l’influence puissante, facilement trop puissante, soit contrebalancée sans cesse par la méfiance ; que ces particularités inspirent. Car le système de tout