tation sentimentale s’allient tout aussi souvent à la
volonté implacable d’arriver par tous les moyens
et de se faire admettre exclusivement que l’esprit
sccourable, bienfaisant et bienveillant à l’instinct
de clarté et de netteté d’esprit, de modération et de
pudeur du sentiment.
Ce qui lie et ce qui sépare. — Ne trouve-t-on
pas dans la téte ce qui unit les hommes — la compréhension
de l’utilité et du préjudice général —,
et dans le cœur ce qui sépare — l’aveugle choix et
l’aveugle penchant, en amour et dans la haine, la
faveur accordée à l’un aux dépens de tous les autres
et le mépris de l’utilité publique qui en résulte ?
Tireurs et penseurs. — Il y a des tireurs singuliers
qui, bien qu’ils aient manqué le but, quittent,
cependant le tir avec le sentiment de secrète fierté
d’avoir, en tous les cas, envoyé leur balle très loin
(au delà du but, il est vrai), ou d’avoir atteint, si ce
n’est le but, du moins autre chose. Et il en est de
même de certains penseurs.
De deux côtés à la fois. — On en veut à un ourant intellectuel lorsqu’on lui est supérieur et ue l’on désapprouve son but, ou encore lorsque ,on but est trop élevé pour nous et méconnaissale à notre œil, c’est-à-dire lorsqu’il nous est supé-