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Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/116

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72.

L’idée de " décadence ". — La défection, la décomposition, le déchet n’ont rien qui soit condamnable en soi-même : ils ne sont que la conséquence nécessaire de la vie, de l’augmentation vitale. Le phénomène de décadence est aussi nécessaire que l’épanouissement et le progrès de la vie, nous ne possédons pas le moyen de supprimer ce phénomène. Bien au contraire, la raison exige de lui laisser ses droits.

C’est une honte pour tous les théoriciens du socialisme d’admettre qu’il puisse y avoir des circonstances, des combinaisons sociales où le vice, la maladie, le crime, la prostitution, la misère ne se développent plus… C’est là condamner la vie… Une société n’est pas libre de rester jeune. Et même au moment de son plus bel épanouissement, elle laisse des déchets et des détritus. Plus elle progresse avec audace et énergie plus elle dev