Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 1, 1903.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tion d’un seul aboutit à la " volonté forte " ; — dans le premier cas c’est l’oscillation et le manque d’équilibre ; dans le second la précision et la clarté de l’orientation.

81.

L’idée de l’" homme fort " et de l’" homme faible " se réduit à ceci que, dans le premier cas, une grande quantité de force est transmise par héritage — alors l’homme est une totalité : dans le second cas c’est une quantité petite encore — (héritage insuffisant, dilapidation de l’héritage). La faiblesse peut être un phénomène primordial : " quantité petite encore " ; ou un phénomène final : alors il n’y a plus de force.

Le point différentiel est celui où il y a une grande force, où il y a de la force à dépenser. La masse, étant la totalité des faibles, réagit lentement ; elle se défend contre bien des choses pour lesquelles elle est trop faible, — dont elle ne peut pas avoir de profit ; elle ne crée pas, elle ne va pas de l’avant.

Ceci à objecter contre la théorie qui nie l’individu vigoureux et qui s’imagine que la " masse suffit ". C’est la même différence que celle qui sépare les lignées : quatre ou cinq générations peuvent se trouver entre les hommes actifs et la masse… C’est une différence purement chronologique.

Les valeurs des faibles sont au premier r