leur. e) On croit, avant comme après, au bien et au mal : de sorte que l’on considère comme tâche la victoire du bien et la destruction du mal ( - c’est bien anglais : le cas typique de cet esprit plat qu’est l’Anglais John Stuart Mill). f) Le mépris de ce qui est "naturel", du désir, de l’" ego " : tentative d’interpréter même l’intellectualité la plus haute et l’art le plus élevé comme une conséquence du renoncement à la personnalité, comme désintéressement. g) On permet à l’Église de s’immiscer encore dans tous les événements essentiels, dans tous les faits principaux de la vie individuelle, pour leur donner une consécration, un sens supérieur : nous avons toujours l’" État chrétien ", le " mariage chrétien ". -
157.
A méditer : comme quoi cette croyance néfaste en une providence divine continue à exister, cette croyance de jadis qui paralyse la main et la raison ; comme quoi, sous les formules " nature ", " progrès ", " perfectionnement ", " darwinisme", sous la superstition d’une certaine connexité entre le bonheur et la vertu, le malheur et la faute subsistent encore les idées et les interprétations chrétiennes. Cette confiance absurde en la marche des choses, la " vie ", " l’instinct vital ", cette brave résignation qui se figure qu’il suffit que quelqu’un fasse son devoir