Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 2.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


tous les points de vue - il connaît donc aussi, par expérience, les instincts qui en font partie. Pour la moitié de presque toute vie humaine l'homme est décadent.

Il y a aussi la femme ! Une moitié de l'humanité est faible, essentiellement malade, changeante, inconstante, - la femme a besoin de la force pour s'y cramponner, il lui faut une religion de la faiblesse qui la glorifie, comme s'il était divin d'être faible, d'aimer et d'être humble, - la femme règne si elle parvient à subjuguer les forts. La femme a toujours conspiré avec les types de la décadence, avec les prêtres, contre les " puissants ", les " forts ", les hommes -. La femme met à part les enfants pour le culte de la piété, de la compassion, de l'amour; - la mère représente l'altruisme d'une façon convaincante...

Il y a encore la civilisation qui va en augmentant. Elle apporte nécessairement avec elle l'augmentation des éléments morbides, la psycho-névrose et la criminalité. Il se forme une espèce intermédiaire, l'artiste, séparé de la criminalité en action, par la faiblesse de volonté et la crainte sociale, il n'est pas encore mûr pour la maison d'aliénés, mais il étend avec curiosité ses antennes dans les deux sphères. C'est un curieux produit de la culture, cet artiste moderne, peintre, musicien, avant tout romancier, qui emploie pour caractériser sa façon d'être le terme très impropre de ce " naturalisme "...