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Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 2.djvu/257

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si l'on est parfait dans la petitesse de la tâche, ou imparfait devant ce qu'un but a d'extraordinaire ?, si l'on est vrai, ou si l'on n'est qu'un comédien, si l'on est vrai en tant que comédien, ou si l'on n'est que l'imitation d'un comédien, si l'on est " représentant ", ou si l'on est soi-même ce qui est représenté - ? si on est une " personnalité ", ou bien seulement un rendez-vous de personnes... si l'on est malade par maladie, ou par excès de santé ? si l'on précède, comme berger ou comme " exception " (une troisième espèce serait celle du fuyard) ? si l'on a besoin de dignité, ou s'il faut se donner pour "polichinelle", si l'on cherche la résistance ou si on l'évite ? si l'on est imparfait parce que l'on est venu " trop tôt " ou " trop tard " ? si par nature on est affirmateur ou négateur, ou bien un plumage de paon fait de choses multicolores ? si l'on est assez fier pour ne pas avoir honte, même de sa vanité ? si l'on est encore capable d'un remords ( - l'espèce devient de plus en plus rare: autrefois la conscience avait trop de choses à mordre: il semble que maintenant elle n'a plus assez de dents pour cela) ? si l'on est encore capable d'un " devoir " ( - il y en a qui perdraient toute leur joie de vivre si on leur prenait leur devoir, - surtout la gent féminine, née pour servir...).