Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 2.djvu/264

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fait table rase de la forme dogmatique du christianisme. Le danger de l'idéal chrétien se trouve dans ses sentiments de valeur, dans ce qu'il peut se passer d'expressions concrètes: ma lutte contre le christianisme latent (par exemple dans la musique, dans le socialisme).

3. Ma lutte contre le XVIIIe siècle de Rousseau, contre sa " nature ", son " homme bon ", sa foi en la domination du sentiment, - contre l'amollissement, l'affaiblissement, la moralisation de l'homme: un idéal qui est né de la haine contre la culture aristocratique et qui, en pratique, est le règne du ressentiment déchaîné, inventé comme étendard pour la lutte ( - la moralité du sentiment de la faute chez le chrétien, la moralité du ressentiment, une attitude de la populace).

4. Ma lutte contre le romantisme, où convergent l'idéal chrétien et l'idéal de Rousseau, mais en même temps, avec un vague désir des temps anciens, de la culture sacerdotale et aristocratique, de la " virtù ", de l" homme fort ", - quelque chose d'extrêmement hybride; une façon fausse et contrefaite de l'humanité plus forte, qui estime, en général, les conditions extrêmes et voit en elles le symptôme de la force (" culte de la passion "; une imitation des formes les plus expressives, furore espressivo, ayant son origine, non point dans la plénitude, mais dans la pauvreté). (Il y a pourtant, au XIXe siècle, des choses qui sont