Page:Nietzsche - Le Gai Savoir, 1901.djvu/388

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

agréables et plus joyeuses ! » — Êtes-vous satisfaits ainsi, mes impatients amis ? Eh bien ! Qui donc ne vous obéirait pas volontiers ? Ma cornemuse est prête, ma gorge aussi — il en sortira peut-être des sons rudes, arrangez-vous-en ! nous sommes en montagne ! Mais ce que je vous ferai entendre sera du moins nouveau ; et, si vous ne le comprenez pas, si les paroles du chanteur vous sont inintelligibles, qu’importe ! C’est là la « malédiction du chanteur ». Vous entendrez d’autant plus distinctement sa musique et sa mélodie, vous danserez d’autant mieux au son de son pipeau. Voulez-vous cela ?…