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Page:Nina de Villard - Feuillets parisiens, 1885.djvu/103

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LES ADIEUX DE LA PETITE DIVA


Elle entre en cachant son visage avec des bouquets.
Arrivée à l’avant-scène, elle les écarte, et sourit.

C’est moi !… Regardez-moi, cela vous est permis
Pour la dernière fois…
Pour la dernière fois… Bonsoir, mes bons amis.
Votre diva, votre bijou, votre chérie
S’en va… Ne soyez pas fâchés.

Joignant les mains
S’en va… Ne soyez pas fâchés. Je vous en prie !

Que mon doux souvenir, dans vos âmes laissé,
Soit comme un frais pastel par le temps effacé,
Un arôme léger, une poussière rose.

Envoyant un baiser
Ô mon cher bon public, jamais froid, ni morose !



Pour mes adorateurs fidèles, il n’y a
Pas de saison sans rose et sans magnolia.