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Page:Nina de Villard - Feuillets parisiens, 1885.djvu/141

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POÉSIES

enguerrand
De plus fort en plus fort.
le moine
Le p’tit moin’ qui fait pénitence
Se lèv’ d’ordinaire au p’tit jour,
Puis dans sa p’tit’ cellul’ commence
Par faire un ou deux petits tours.
Aussitôt après sa prière
Il faut qu’il aille à l’Angelus
Faire un grand salut au p’tit père
Qui lui rend un petit salut.
enguerrand
Bravo ! bravo ! buvons un coup, allons, en garde !
Le moine jette son vin par dessus son épaule,
et un coup d’œil en faisant des mines

yseult
Oh ! comme son œil brille et comme il me regarde.
le moine
Tout le long du jour il récite
De petits oremus latins,
Et l’on voit tourner, tourner vite
Son p’tit rosaire à sa p’tit’ main.
Quand il a mis trop de paresse
À cultiver son jardinet,
Il va confesser à confesse
Un p’tit péché que Dieu lui r’met.
enguerrand
Bravo ! bravo ! buvons un coup, buvons encore !
Même jeu de scène