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À SATURINE



De la tranquillité monotone des champs,
Tu nous vins l’an passé, ma chère inattendue.
De notre maître aimé les strophes et les chants,
Ont fait vibrer d’amour ta jeune âme éperdue.
Valentine aux yeux verts, l’éventail en tes mains,
Sera sceptre de grâce ou cravache de reine.
Toi qui sais émouvoir les plus fiers des humains,
Mais du maître adoré portes gaîment la chaîne,
Aventurine étrange, aux fantasques cheveux,
Lisant dans tes tarots, ô fille de Bohème,
Aux empereurs courbés, tu dirais : je le veux !
Mais au seul maître aimé, tu diras : je vous aime !
Tu nous vins l’an passé, ma chère inattendue. inattendue