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Page:Nina de Villard - Feuillets parisiens, 1885.djvu/53

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II

GIROFLÉE



Sur les vieux murs détruits pousse la giroflée,
Comme un dernier désir au fond d’un cœur meurtri.
Après avoir tout éprouvé, la désolée
Veut essayer encore de fuir l’horrible ennui.

Ô Printemps, tu permets à la noire ruine
De retrouver bouquets, parfums et chants d’oiseaux :
Ouvre à mon désespoir l’inépuisable mine
Des recommencements et des frais renouveaux.
Comme un dernier désir au fond d’un cœur meurtri. d’un cœur