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OCTOBRE



L’été meurt, sur les ceps pendent les grappes mûres,
Hors de l’armoire on va secouer les fourrures
Qu’embaumait la senteur faible du vétiver.
Allons pour la dernière fois dans le bois vert
Où nous avons rêvé, sur un tapis de menthes,
Dans la sérénité des chaleurs endormantes.
J’accrocherai les plis neigeux de mes jupons
Aux ronces du sentier poudreux, grêles harpons.
Accordons-nous le doux sursis d’une journée,
Nous ferons ramoner demain la cheminée.