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Page:Nina de Villard - Feuillets parisiens, 1885.djvu/81

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LA TÊTE DE CIRE



Dans l’étalage chic de mode et de coiffures,
Où ruissellent les ors vivants des chevelures,
Une tête de cire au sourire vainqueur
Apparaît, captivant et les yeux et le cœur.
Par un infernal truc, le bandeau se soulève
Sur un front dénudé ; la blonde fille d’Ève
N’est plus qu’un monstre chauve avec son crâne nu ;
Le bandeau redescend et l’ange est revenu…
On passe en emportant dans l’âme une détresse,
Et l’on s’en va maussade, aimant moins sa maîtresse.
Où ruissellent les ors vivants des chevelures,