Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/105

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être prévenus. Le général von Gœben, qui avait remplacé le général Manteuffel[1], se porta au-devant de l’armée française.

Après quelques combats d’avant-garde, livrés le 18, il attaqua, le lendemain, les positions de Saint-Quentin.

La lutte fut partout très énergique et marquée, du côté français, par de fréquents et vigoureux retours offensifs. À la nuit, le général Faidherbe donna l’ordre de battre en retraite.


De chaque côté, 30 000 hommes environ prirent part au combat ; et les pertes par le feu s’élevèrent à 3 000 hommes, mais le nombre des prisonniers français dépassa 6 000, en tenant compte des traînards et des éclopés qui restèrent en arrière et qui furent ramassés le lendemain.


La retraite des troupes françaises s’effectua, du reste, sans être gênée, jusqu’à la ligne des places fortes.


Sans avoir obtenu de succès décisifs, l’Armée du Nord combattit avec une valeur à laquelle l’ennemi rendit, lui-même, justice. C’est tout ce que pouvaient donner de jeunes troupes qui avaient à supporter les épreuves d’un hiver exceptionnellement rude.

Elles ont tenu ferme leur drapeau. Honneur doit leur être rendu.



  1. Le général Manteuffel avait été appelé au commandement d’une nouvelle armée formée sous le nom d’Armée du Sud, pour opérer contre le général Bourbaki, dans le bassin de la Saône.