Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Combats sur l’Ognon (22 au 25 oct.). — L’ennemi l’ayant suivie, l’armée s’arrêta sur l’Ognon, où elle livra plusieurs combats, notamment à Étuz (22 oct.) et à Châtillon (25 oct.) ; mais les Allemands ne s’approchèrent pas davantage de Besançon.


Combat de Dijon (30 oct.). — Ils se portèrent sur Dijon, qu’ils occupèrent le 30 octobre, après un combat contre des troupes de formation nouvelle, dont la capacité de résistance ne pouvait faire illusion.

Ce combat nous coûta 350 hommes tués ou blessés.

De Dijon, les Allemands étaient à portée de surveiller les mouvements des troupes qui se rassemblaient dans la vallée de la Saône et dans le Morvan.




À ce moment, le général Cambriels, qui souffrait beaucoup de blessures reçues à Sedan, dut remettre le commandement au général Crouzat.


Toutes les préoccupations de la Délégation du gouvernement de la Défense nationale étaient alors tournées vers la Loire. M.  Gambetta voulait réunir à Orléans une grande armée, capable de livrer de grandes batailles et de débloquer Paris. Les aptitudes de troupes jeunes, courageuses, patriotes, mais peu exercées et mal soudées les unes aux autres, eussent été certainement mieux utilisées en organisant, dans la région accidentée et boisée du Morvan, de la Côte-d’Or et des Vosges, une guerre méthodique de partisans, afin de couper les communications de l’ennemi, d’empêcher ses ravitaillements, et de paralyser ses manœuvres.

Ce n’est pas ainsi que fut comprise la direction à donner