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ARMÉE DE L’EST


Après l’insuccès des combats du commencement de décembre sur la Loire, lorsqu’il fut démontré qu’il était impossible de porter secours à Paris, le Gouvernement résolut de faire une grande diversion dans l’Est. Il conçut le projet de transporter de Bourges et de Nevers à Besançon une partie des troupes de l’ancienne Armée de la Loire, de faire lever le siège de Belfort, d’envahir l’Alsace, et de couper les communications de l’ennemi avec l’Allemagne. Le plan était grandiose ; pour réussir, il fallait agir en secret et rapidement.

Les troupes destinées à cette opération prirent le nom d’Armée de l’Est. Le commandement en fut donné au général Bourbaki.

Elles comprenaient le 15e corps (Martineau des Chenez), le 18e (Billot), et le 20e (Clinchant), qui faisaient antérieurement partie de l’Armée de la Loire, le 24e corps (Bressolles), qui venait d’être formé à Lyon, et la division Cremer. L’effectif total était d’environ 140 000 hommes.

Les troupes de Garibaldi devaient coopérer à cette opération en occupant Dijon et en couvrant le flanc gauche de l’Armée.

Mais les dispositions furent mal prises ; le transport en chemin de fer qui devait être terminé en trois jours, demanda près de trois semaines. Il y eut des encombrements inouïs ; les trains se succédaient sur une ligne ferrée