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Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/145

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on l’a vu précédemment, à une clause qui en exceptait Belfort et les départements du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et de la Côte-d’Or ; il négligea de prévenir de cette restriction la Délégation du Gouvernement en province et M. de Bismarck ne rectifia pas cette omission. Les Allemands eurent ainsi la possibilité d’achever la ruine de l’Armée de l’Est.

Il fut convenu que les troupes de la garnison de Paris seraient désarmées, à l’exception d’une division de 12 000 hommes et de 3 500 gendarmes pour le maintien de l’ordre. La garde nationale conserva ses armes. Les partis révolutionnaires eurent ainsi la possibilité de préparer la guerre civile de la Commune.


Le 29 janvier, les Allemands prirent possession des forts extérieurs. 600 canons de campagne, environ 1 400 pièces de place et 177 000 fusils leur furent livrés. Paris dut payer une contribution de guerre de 200 millions.


Les pertes du siège ont été évaluées à 4 000 tués, 15 000 blessés, 5 000 disparus. Les Allemands eurent environ 12 000 hommes hors de combat.

Ces pertes sont relativement faibles, si on les compare à celles d’une seule des journées de bataille du 16 et du 18 août.


La population parisienne avait supporté avec constance les épreuves de ce long blocus et encouragé le gouvernement à la résistance. Les agitateurs provoquèrent, il est vrai, à plusieurs reprises, des séditions criminelles ; cependant il est juste de rappeler que, si leur but était de s’emparer du pouvoir, ils n’avaient pas l’intention de hâter la reddition.

Bien des esprits étaient surchauffés et malades ; de plus, dans une si grande agglomération d’hommes, il se trouvait des gens de désordre et des bandits prêts à tous les crimes ; ce furent eux qui formèrent plus tard les bataillons de