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Les troupes de première ligne étaient réparties en sept corps d’armée, plus la Garde impériale. Leur effectif ne dépassait pas 250 000 hommes. C’était la moitié de l’effectif des Allemands.

À cette époque, les brigades, les divisions et les corps d’armée n’étaient pas formés dès le temps de paix[1]. Il fallut, au moment de la guerre, tout organiser, créer les états-majors, constituer les services administratifs, répartir l’artillerie. Les généraux ne connaissaient pas les troupes qu’ils allaient commander. Chacun se hâtait de rejoindre isolément son poste.


Bien que sa santé fût alors gravement atteinte et ses connaissances militaires très insuffisantes, l’empereur Napoléon iii prit le commandement en chef de l’armée, qui reçut le nom d’Armée du Rhin. Le maréchal Lebœuf remplit les fonctions de chef d’état-major.

Le système de mobilisation, en usage en Allemagne, n’avait pas encore été adopté en France. L’appel des réserves fut long et compliqué.

Les régiments furent dirigés sur la frontière avec leurs effectifs de paix ; les réserves et le matériel rejoignirent successivement, dans une grande confusion. Comme les réservistes n’étaient pas affectés aux régiments voisins de leurs résidences, les uns devaient traverser la France du nord au sud, les autres du sud au nord. Beaucoup ne purent arriver en temps utile.

Les transports par chemins de fer n’avaient pas été préparés avec soin. Il y eut d’incroyables désordres[2] ; une

  1. Seule, la Garde impériale formait un corps d’armée à deux divisions : une division de grenadiers et une division de voltigeurs.

    Il y avait aussi quatre divisions actives de l’armée de Paris et trois divisions de l’armée de Lyon.

  2. Pendant le blocus de Metz, plusieurs millions de cartouches, dont personne ne connaissait l’existence, furent retrouvés dans des wagons.