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Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/38

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En Lorraine.

Forbach (6 août).

Combat de Forbach (ou de Spicheren), 6 août. — Le jour même où se livrait la bataille de Frœschwiller, les Ire et IIe Armées allemandes attaquèrent, au sud de Sarrebruck, les hauteurs de Forbach et de Spicheren, défendues par le 2e corps français (général Frossard). Le combat dura jusqu’à la nuit, 30 000 hommes contre 70 000. Le général Frossard ne fut pas soutenu par les corps voisins et dut céder le terrain.

De chaque côté, il y eut 4 à 5 000 hommes hors de combat, dont environ le quart tués.

Le lendemain, 7 août, l’Empereur donna l’ordre de se replier dans la direction de Metz.


Ces combats malheureux affectaient péniblement l’armée ; cependant elle comptait prendre bientôt une revanche. Elle se rassurait en disant que les renseignements sur l’ennemi avaient été inexacts, qu’il y avait eu surprise, que certains ordres avaient été mal donnés ou mal exécutés, que les Allemands avaient toujours eu la supériorité du nombre ; mais des troupes de renfort allaient arriver et la situation se modifierait certainement.

L’Empereur remit le commandement au maréchal Bazaine[1], en qui l’armée avait confiance ; tout le monde espérait que le nouveau commandant en chef réparerait rapidement les premiers insuccès.

  1. Le maréchal Bazaine avait commandé en chef le corps expéditionnaire du Mexique. Depuis son retour, en 1867, il était resté dans une sorte de disgrâce. L’Empereur, peu satisfait de la conduite du maréchal au Mexique, avait défendu qu’on lui rendît les honneurs militaires à son retour en France. Le maréchal en avait été très aigri