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Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/59

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Bazeilles ; le 1er corps, sur les hauteurs de Givonne ; le 7e corps, faisant face à l’est, du côté de Floing ; le 5e corps en réserve. Elle se tassait dans un espace très étroit où il lui était impossible de manœuvrer et de se déployer. Elle paraissait vouloir s’accrocher à Sedan, où elle ne pouvait cependant trouver, aucune protection.


Les dispositions suivantes furent ordonnées par l’état-major allemand :

Le iie corps bavarois resta sur la rive gauche pour s’opposer, le cas échéant, à un effort de l’armée française dans la direction du sud ;

Le ier corps bavarois dut attaquer Bazeilles ;

Le xiie corps (saxon) et la Garde devaient passer la Meuse au-dessus de Sedan et barrer les routes à l’est ;

Le ve corps et le xie corps reçurent l’ordre de passer la Meuse au-dessous de la ville et de barrer les routes à l’ouest ;

Le ive corps devait suivre le mouvement du xiie corps.

Le vie corps était encore à une assez grande distance en arrière.

Le commandant en chef de l’Armée de la Meuse fit déposer les sacs pour accélérer la marche.

Les Bavarois attaquèrent Bazeilles, héroïquement défendu par l’infanterie de marine. Vers dix heures les défenseurs cédèrent devant le nombre et devant les incendies allumés par l’ennemi ; une poignée de braves soldats, sous les ordres du commandant Lambert[1], prolongea la résistance jusqu’à ses plus extrêmes limites.

À midi, Bazeilles était en flammes. Les Bavarois se déshonorèrent par des cruautés inexcusables. Dans leur

  1. Un célèbre tableau du peintre de Neuville : Les dernières cartouches, a popularisé cette héroïque défense.

    L’infanterie de marine perdit 32 officiers tués, dont 5 officiers supérieurs. 3 officiers furent fusillés après le combat.