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BLOCUS DE METZ


Après la bataille de Saint-Privat, le maréchal Bazaine s’était retiré sous les murs de Metz. Il avait prévenu le maréchal de Mac-Mahon que, sous peu de jours, il reprendrait son mouvement dans la direction du nord, de manière à se réunir à lui, entre Thionville et Montmédy, et cet avis détermina, comme on l’a vu précédemment, la marche de l’Armée de Châlons sur Sedan.


Le 26 août, eut lieu, en effet, sur la rive droite de la Moselle, du côté de Noisseville, un simulacre de sortie. Pendant cette opération, le maréchal Bazaine réunit, en conseil de guerre, les commandants des corps d’armée. À cette réunion, le général commandant l’artillerie déclara que l’armée n’avait pas assez de munitions pour livrer plus d’une bataille, et les autres généraux, ainsi influencés, ne combattirent pas l’opinion du maréchal, qui était de rester à Metz.

Vers trois heures, les troupes reçurent l’ordre de rentrer dans leurs camps.

La déclaration du général commandant l’artillerie était inexacte. Il y avait à Metz plus de 100 000 obus, c’est-à-dire de quoi livrer quatre grandes batailles comme celle de Saint-Privat.

Il fut dès lors bien évident qu’aucune décision énergique ne serait jamais prise par le maréchal.


Combat de Noisseville (31 août — 1er septembre). — Cependant la nouvelle du mouvement de l’Armée de Châlons était parvenue à Metz et les troupes frémissaient de leur inaction. Le maréchal prescrivit de recommencer l’opération du 26 août.