Aller au contenu

Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Un chien féroce pour les chats passait sa vie à leur faire une telle chasse qu’il trouvait moyen d’en étrangler chaque jour au moins un. Ces assassinats ne se faisaient pas sans de fréquentes et vives résistances. Un chat, dans un chantier, réfugié sous des madriers, avait réussi à lui tenir tête quelques instants ; mais la malheureuse bête, traquée et sur le point d’être atteinte, poussa un miaulement terrible. Quatorze chats aussitôt se ruèrent sur le brigand, lui déchirèrent le nez, la gueule, les oreilles, lui crevèrent un œil, le mordirent et le harcelèrent si bien qu’il dut lâcher prise.

Un de ces quatorze chats, venu au secours du camarade, était, au moment de l’appel, à dormir dans un coin sous les yeux de ses maîtres, qui le virent bondir et s’élancer.

Cet esprit de solidarité chez les chats doit avoir été rarement constaté : aucun exemple, du moins, n’en est arrivé ma connaissance.

Au Laboratoire d’entomologie, je lisais dans Réaumur ce qu’il dit de l’habileté de quelques insectes à se confectionner des habits. C’est en quoi surtout se distinguent les teignes. Cette page du