Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/131

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« Il n’a pas quatre poux qu’il ne m’en donne deux. » (David Ferrand.)

À Londres, clubs radicaux, associations ouvrières, préparent pour le 1er mai une manifestation importante. La police permet d’élever douze tribunes dans Hyde Park.

Journaux réactionnaires risiblement occupés à figer le sang de leur clientèle.

Menaces pour le 1er mai de cataclysmes inouïs, universels, sans espoir de trouver au monde un coin pour se cacher ; émigration impossible ailleurs que dans la lune.

Les bien-pensants en concluent que toute l’attention doit se porter sur le péril social, et non sur le prétendu péril clérical, dont ils conseillent de ne plus parler.

Quant aux opportunistes, ils vont, à les entendre, sauver le monde, et ça irait tout seul, si les radicaux n’étaient là qui voudraient bien, eux aussi, avoir part au sauvetage.

Repensant aux colères juives, je me répète qu’aucune nation n’a cultivé la haine comme la nation