Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/23

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Mais ne peut-on pas dire que le monde s’ouvre au monde trop vite ? Nous en étions encore hier, quelques-uns en sont encore aujourd’hui, au rêve des nationalités closes et murées ou séparées par des montagnes, par des océans infranchissables. Leurs théories n’avaient point été faites pour nos montagnes percées, pour les océans franchis en quelques jours, pour le rapprochement et la fusion de tous les peuples librement répandus et circulant par tout le globe.

Le vieil esprit juif : guerre et haine à la gentilité, c’est-à-dire à l’univers entier ; vol, ruine, destruction à tout ce qui n’est pas juif, à tout ce qui n’est pas le peuple de Dieu ; vieux patriotisme, vieux militarisme romain, tout ce passé tient à la gorge le monde qui voudrait naître et l’étouffe.

Certes, ce fut très beau, très bon, très noble et très grand dans l’ancien monde, le sentiment national ; mais il faut au monde actuel un agrandissement, un approfondissement de l’esprit social que nos pères d’aucun pays ne purent ni concevoir, ni prévoir.

Quant à l’élan sublime de notre être en présence de la nature si insuffisamment interprétée dans l’an-