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NOA NOA
I
Sommet d’horreur de l’Île Heureuse, la réside
Le Temple, lieu vivant, ouvert, sauvage, avide.
La sont les pieds des Dieux qui supportent le poids
Des cieux, la vient mourir la richesse des bois,
Tout en haut de l’Aroraï, cimier des cimes,
Là s’égouttait le sang, autrefois, des victimes
Où les vivants communiaient pieusement,
Et ce rite était cher aux Atuas cléments
Qui, gouvernant selon leur sagesse profonde,
Autrefois ! l’effroyable expansion des mondes,
Pardonnaient à la vie en faveur de la mort.
Alors l’Île était riche, et le peuple était fort,
Et connaissait l’amour, et connaissait la joie,
Qui buvait, au sommet d’où le soleil flamboie
Et rayonne sur l’univers, le flux vital
De la douleur. Splendeur d’autrefois féodal !