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XI
Le conteur
achève son récit
Il me fallut revenir en France. Des devoirs impérieux de famille me rappelaient.
Adieu, terre hospitalière, terre délicieuse, patrie de liberté et de beauté !
Je pars, vieilli de deux ans, rajeuni de vingt ans, plus barbare qu’à l’arrivée et bien plus instruit.
Oui, les sauvages ont enseigné bien des choses au vieux civilisé, bien des choses de la science ide vivre, ces ignorants, et de l’art d’être heureux. Surtout, ils m’ont fait me mieux connaître moi-même, ils m’ont dit ma propre vérité.
— Était-ce là ton Secret, monde mystérieux ? Ô monde mystérieux d’être la Toute Clarté, tu as fait en moi la lumière,