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Page:Noailles - Derniers vers, 1933.djvu/51

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Je n’en peux plus aimer le négligent visage !
— Cieux qui m’ont enivrée, étroit monde natal,
À présent que je vois se hâter mon passage,
J’absous le fol destin, inutile et fatal.

— Et de tout ce qui fut mon extase et mon zèle,
Ma force opiniâtre et mon multiple amour,
De tout ce qui faisait que, mince entre mes ailes,
Je frémissais, pensante abeille de velours,

Il ne me reste plus, sauf le bonheur du somme,
Que ces instants légers, sans souhaits, sans espoir,
Où j’aime encor ce front que désiraient les hommes,
Lorsque d’un pas dansant je pénètre un miroir…