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LA CHANSON DE DAPHNIS


Je ne sais plus si l’air est tendre, si le jour
Est luisant, le sel vif, la cannelle odorante,
Mon âme en toute chose est désormais errante
Sauf en la certitude heureuse de l’amour.

— Quand pour prendre un citron, tu courbes une branche
Et te hausses un peu aux pierres du chemin,
Je ne vois le fruit d’or que si je vois ta main,
Et la couleur du jour que par ta jambe blanche.