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LE PREMIER CHAGRIN


Nous marchions en été dans la haute poussière
Des chemins blancs, bordés d’herbe et de saponaire.

Le descendant soleil se dénouait sur nous,
Je voyais tes cheveux, tes bras et tes genoux.

Un immense parfum de rêve et de tendresse
Était comme un rosier qui fleurit et qui blesse.