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Page:Noailles - L’Ombre des jours, 1902.djvu/158

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L’ADOLESCENCE


Voilà, tu ne sauras jamais rien de mon être,
Tu n’as pas regardé dans mon cœur, la fenêtre
Était lisse pourtant qui donnait sur ma vie,
Mais tu n’auras pas eu la patiente envie
De t’asseoir près de moi et de comprendre un peu.
Pourtant ce que l’on veut surtout, ce que l’on veut,
C’est la tendresse, et c’est l’amour finalement…
Alors on croit qu’on rit, qu’on plaisante, qu’on ment
Et c’est ainsi qu’on passe à côté de l’étreinte ;
Ah ! tous les chagrins tus, toutes les gaîtés feintes,