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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/118

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119
L’HONNEUR DE SOUFFRIR

LXXV


Il m’apparaît soudain que vous aimiez la vie,
Ses jeux, ses gais matins, ses siestes, son labeur.
Chaque jour provoquait en vous l’heureuse envie.
Cette âpre vision fait éclater mon cœur !

Moi je n’ai jamais eu pour la dure existence
(Si fort que fût pourtant mon amour de l’azur)
Ce goût continuel, cette simple appétence,
Ces successifs désirs de l’instinct calme et sûr.