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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/173

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

CXI


De quoi t’ai-je, en ce jour, frustré, cœur endormi ?
Du vivre, du souffrir, des regrets, de l’espoir ?
Du sourd discernement d’être enclos à demi
Dans la brume insoluble et croissante du soir ?

J’ai trop vanté, jadis, l’honneur d’être vivant,
Mon esprit débordait d’un combatif azur.
Mais crois en le soupir dont tu n’étais pas sûr :
Tout n’est que vanités et pâture de vent