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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/22

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR


— L’aube se lèvera sur ce sol indécent
Où sont les corps privés de chaleur et de sang.
Je ne connaîtrai plus la tristesse coupable
De ne partager pas vos lits inhabitables.
Ma vie aux bonds puissants, dont j’eus l’étonnement,
Enfin vous oubliera dès cet humble moment.

— Et je commencerai ma muette journée
Comme au temps infini où je n’étais pas née…