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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/66

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

XXXVII


Ils parlent ; ils ont tous le visage inquiet.
Ils vantent ce qui fut, et craignent ce qui est.
Ils errent, ignorants, parmi d’ardus problèmes.
Sans cesse mécontents, on ne sait pas s’ils aiment.
Leur esprit est confus et leur cœur plein d’oubli.
Ils respirent l’azur sans en être ennoblis.
Ils poursuivent en paix la fonction de vivre.
Ils pèsent au destin !
Ils pèsent au destin !Mais quand on était ivre
De partage, d’amour, de réciprocité ;
Quand le ciel exultant du frénétique été