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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/78

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

XLVI


Le temps est bref, les jours sont lents,
La morose monotonie
Rétablit son calme dolent
Sur les désirs qui l’ont bannie.

Les vivants nous donnent parfois
Ces grands moments dignes de foi
Qui forcent la porte infinie ;

Mais rien d’humain n’est excellent,
Le cœur s’acharne et s’ingénie,
Toujours plus las, moins pétulant…

Et les morts seuls sont consolants.