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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/83

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

LI


Les morts qui m’ont aimée ont vaincu ta beauté,
Passant, subit ami révélé, frère étrange,
Beau regard rudoyant et pur, tristesse d’ange,
Azur humain pesant sur mon cœur tourmenté !

Quoi ! quand la créature est chaque jour flétrie,
Quand le corps, même net, brillant et vigoureux,
N’est, dans le jeu voilé des tissus ténébreux,
Qu’une secrète, enclose et vague boucherie,