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Page:Noailles - La Nouvelle Espérance, 1903.djvu/237

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il l’embrassa sur les lèvres. Elle aspirait ce baiser. Leur vie échangée descendait, coulait doucement, tièdement de l’un en l’autre.

Sabine se sentait à la fois morte et tenace.

Philippe, la tête cachée en elle, balbutiant et passionné, l’entraînait ; elle ne regardait pas où. Elle avait, du fond de son âme et de sa destinée, une confiance absolue, désormais, en tout ce qu’il pouvait vouloir…