Page:Noailles - La Nouvelle Espérance, 1903.djvu/48

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III


L’hiver passa doucement, portant ses plaisirs de gel et de réclusion, et le printemps revint au glissement du temps, insensible d’abord, mêlant la tiédeur et le froid. Ensuite, ce furent les jours d’avril, avec les dures tombées de soleil jaune et les crépuscules longs et blancs.

Sabine avait un peu changé. Elle était plus forte et plus vive et se détendait à l’aspiration de la saison nouvelle.

Son caractère prenait de la clarté et de la simplicité. Elle s’occupait, faisait attention aux autres. Elle avait aussi de brusques envies de