amour est brisé. Vivez. Votre chère beauté, dans les soirs de Venise, enivrera plus d’un jeune homme. Ne soyez pas malheureuse. Si, pendant quelques jours, vous souffrez, attendez ; je vous jure que cela passe. Votre folie eût été, lorsque je vous le demandais, de tout quitter et de me suivre.
» Quelle part de vous ai-je aimée en vous, je ne sais. Je me suis aimé moi-même sur votre douce et claire beauté.
» Hier, je suis resté plusieurs heures dans la villa que vous habitez en automne, sur les collines de San Gervasio. J’ai vu les grandes salles graves où des échos sommeillent ; la salle à manger qui donne sur le jardin de citronniers ; votre salon obscur, tout enorgueilli et parfumé des soies, des reliures, des faïences de la vieille Italie.
» Je sens que là vous vivez noblement, dans votre sombre robe couleur de l’olivier, entourée de respects et de servilités, négli-