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LES MALHEUREUX


Comme un troupeau de bœufs qui rentre dans l’étable,
Les pauvres gens, allez vers la tranquille mort,
Elle seule vous est clémente et favorable
Et vous accordera, sans peine et sans effort,
La maison, le repos, le plaisir et la table.

Blessés de la chaleur et tourmentés du froid,
Vous passez, foule grave et toujours étonnée,
Sachant que vous n’avez de place en nul endroit
Et que vous trouverez dans la mort fortunée
La jouissance exacte et sûre de vos droits.