Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/187

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son cœur qui bat, et puis rien. Elle est peut-être désespérée. Si un ami qu’elle a aimé entrait maintenant et disait : « Je vous adore », peut-être elle s’appuierait contre lui en mourant de larmes.

Ô ma mère ! ma mère !…

Minuit.

Je commençais à m’endormir, la supérieure est entrée, s’est assise auprès de mon lit, elle me regardait ; hélas ! comme elle est bonne ! Je me suis éveillée.

Alors d’une voix lente, rompue et toute courbée elle m’a dit :

— Je m’épuise à penser à vous ; que faire ? il n’y a rien à faire… moi, dès votre âge, j’ai eu de la force, mais je suis