Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/19

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jointes comprimaient son cœur, s’appuyaient sur son cœur, et puis sur son chapelet, sur sa ceinture.

J’ai eu envie de lui crier, avec beaucoup de tendresse, beaucoup de peur :

— Sœur Catherine, vous avez mal !…

Comme elle a mal quand elle prie si fort.

24 mai.

Le matin, le soir, j’entends de ma chambre, passer le train qui va de Laruns à Bayonne ; chaque fois que ce train siffle, mon âme s’élance. Ce bruit du train est beau comme un parfum traîné vite sur beaucoup d’espace, le parfum de la tubéreuse et de la jacinthe rouge.