Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Que distinguerais-je dans ces ténèbres ? Toucherai-je avec mes mains, avec mon cœur, les objets de la vie humble et quotidienne, — dirai-je, pour des choses ordinaires : « Ceci est agréable, ceci est bon, » moi qui ai connu l’énergie indéfinie, et cet inimitable épuisement, où, quand l’âme semble déjà morte, l’amour lui verse encore des raisons de mourir…

10 novembre.

Malgré ma fatigue et ma détresse, et même si je ne dois pas survivre à tant de peine, je veux retracer toute la douleur de cette nuit.

Mais que ne puis-je d’abord m’anéantir.