Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/28

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doucement lorsque l’une de nous marche trop près d’elle.

J’ai de l’orgueil.

Mais pour vous, Seigneur, je suis comme la plante du fraisier qui est par terre ; je suis le lierre rampant des dalles de votre église, je suis le soupir de votre soupir, la soif de votre côté ouvert, et sur vos pieds les cheveux de la sainte Madeleine…

4 juin.

J’écris dans le jardin, assise sur le banc à l’ombre, en tenant mon cahier sur mes genoux.

Tout l’air est tapissé de petites odeurs. Le velours du gazon et des feuilles du-