Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

J’ai embrassé la mère abbesse et elle m’a embrassée.

Aujourd’hui, je suis fatiguée, troublée. Je me souviens, je repense ; il était là, près de ce mur, sur les cailloux du jardin…

Il reviendra dans trois jours.

Je ne veux plus penser à cela…


Je n’aime pas M. l’aumônier. Il est dans sa soutane une fois pour toutes, cela ne lui inspire plus ni dignité, ni gratitude, ni réserve. Il se mouche avec force. Le bas de sa soutane, quand il marche, frappe contre ses bottes. Le bas même d’une soutane devrait être quelque chose de doux, de pieux.

Je ne me confesse pas à lui d’avoir parlé à mon ami ; je me confesse seulement