Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/54

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jeunesse à chaque minute ; je sais que j’ai, sous ma robe droite, mon corps qui est doux, mes jambes qui ont des mouvements. Je n’y avais jamais pensé. Je croyais que des religieuses ne sont toujours que des religieuses ; mais maintenant je sais que, quand elles n’ont plus leur robe, ni leur linge, elles sont nues.

M. l’aumônier ne le sait pas ; s’il le savait il ne nous traiterait pas durement, il ne nous imposerait pas de longues pénitences, il ne se moucherait pas si fort en passant près de nous, il nous regarderait quelquefois en souriant, et il serait bon.


La sœur Marthe est la plus heureuse ici, elle s’assoit le soir au jardin, et elle souffle.