Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/60

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Je ne sais pas pourquoi j’avais peur. Nous sommes restés assis l’un près de l’autre. Il est très bon, il ne m’a pas embrassé la main en partant, j’avais peur qu’il embrassât ma main.

Je sais tout sur sa famille, sur lui, il m’aime, il voudrait se sacrifier pour moi.

10 juillet.

Il est revenu cette nuit, il a été comme l’autre fois, mais il m’a demandé de tenir ma main avant de s’en aller. Je n’ai pas dit « oui », c’était mieux ; mais j’ai donné ma main. Nous n’avons pas parlé, nos mains avaient chaud et collaient tout à fait l’une à l’autre,