Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de bois. Des jeunes gens qui avaient très chaud dansaient avec des jeunes filles ; mes sœurs, plus âgées que moi, étaient entourées, elles semblaient étourdies et très intéressées. J’avais quatorze ans, on ne s’occupait pas de moi, je m’ennuyais. Un jour un monsieur âgé m’a dit :

— Comme c’est joli, autour de votre tête, les petits bouquets de boucles de vos cheveux !

Et il m’a emmenée goûter.

Quand on avait fini de danser et que tout le monde était parti, des bouts de robes, des petits bibelots en papier, des fleurs déchirées traînaient par terre. Ma tante s’asseyait dans un coin de son salon et s’éventait en soupirant. On était fatigué. On ouvrait les fenêtres. J’enten-